Approche...



Ou devrais-je dire : « l'approche d'un shooting ».
 

Rien de bien éclairant pour les photographes ou les modèles expérimentés ; Mais, pour un modèle débutant, pourquoi ne pas se faire une idée à partir d'une proposition de lecture de quelques lignes...Un shooting, c'est avant tout une interaction humaine. Et comme toute bonne relation humaine, cela implique politesse et respect mutuels dès le premier étage. A l'étage suivant, il doit s'instaurer, et cela passe autant par la communication que l'attitude, une confiance réciproque, et une relative complicité. Pouvoir échanger, rire, « travailler » dans la détente et la bonne humeur, c'est incontournable pour le déroulement d'un shooting ! Sinon c'est un échec annoncé. Bon, étage suivant, matos, thème, préparation, action !
 
Collaboration, « TFP » (Time for print) : Je ne peux (malheureusement) me permettre de rémunérer mes modèles (ce qui en l'occurrence devrait passer par agence). Je travaille donc en collaboration, shooting contre photos (les meilleures retenues du shooting), et sur la base d'un contrat de droit à l'image. On peut en revanche parler entre nous de participation au défraiement des coûts de transport. Certaines photos ayant vocation à être publiées ou exposées, il est en revanche contractuellement prévu la part de rémunération du modèle dans l'hypothèse de vente d'une photo. Le modèle reçoit un exemplaire du contrat avant le shooting, pour l'étudier, et disposer de toutes mes coordonnées. Soit il me le retourne rempli et signé, soit nous l'établissons ensuite sur place, durant la phase où nous faisons un peu connaissance. L'anonymat (y compris visuel j'entends) peut bien évidemment être garanti au modèle selon les cas de figure.
 
Accompagnement : Le modèle peut bien évidemment se faire accompagner par la personne de son choix sur un shooting, mais il y a un « mais » ; L'accompagnant sera lui-même majeur. S'il peut être force de proposition durant le shooting, il ne doit en aucun cas être source de perturbation, et il doit s'attendre à être éventuellement sollicité comme assistant (tenue de réflecteur, ré-orientation des sources, tenue d'accessoires etc.). Et cela rend toujours les choses plus fluides et conviviales.
 
Données plus générales : Le modèle doit être en mesure, pour sa sécurité (on vit dans un monde où la prudence devient la règle), de dire à un tiers en amont du shooting « je vais faire un shooting avec tel photographe, à telle adresse, avec une durée prévisible de tant de temps... ». Un photographe ne doit en aucune façon avoir de contact physique avec son modèle. Il guide, simplement. La durée prévisible minimum d'un shooting est de 2 heures (et parfois, de gré à gré, ça se prolonge, et ça passe toujours très et trop vite) outre les 30 à 45 mn de discussion initiale pour faire un peu connaissance et établir le contrat.
 
Enfin, un photographe n'est ni un voyeur au sens pervers du terme, ni un dragueur (il a sa vie privée…). C'est quelqu'un d'altruiste qui aime certaines esthétiques, qui aime l'image et ses pouvoirs, et dont la quête est d'obtenir au résultat l'image conçue ou voulue, pour la satisfaction de chacun.

« Tu es tendue Natacha », c'est marrant, dans les films...

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